Le maquis Ventoux
Historique
En décembre 1941, a eu lieu la première rencontre entre Philippe Beyne, lieutenant-colonel de réserve et ancien percepteur de Sault et Maxime Fischer, avocat radié du barreau de Paris parce que juif, réfugié à Carpentras. C’est ce dernier qui narre :
« A l’hôtel du Louvre à Sault, j’ai vu un homme habillé d’un vieux cuir, avec rosette d’officier de la Légion d’Honneur, barbe de deux jours, qui a écouté sans dire un seul mot. Au fur et à mesure, il a émis quelques borborygmes tandis que je lui expliquais mon plan.
Et comme je lui demandais : Qu’en pensez-vous, marchez-vous avec nous ? Il a réfléchi trente secondes et a répondu : Oui, c’est d’accord. C’est de cette façon qu’est parti le maquis Ventoux ! »
« Le Maquis Ventoux, appartenant au réseau désigné sous le nom de code R2, a été au cours de la Seconde Guerre mondiale l’un des plus importants maquis de Provence. Il le doit d’abord à la position stratégique du massif dans la vallée du Rhône puis au nombre de réfractaires s’y étant réfugiés entre 1939 et 1940 ainsi qu’à l’accueil de la population sur place.
A partir de ce moment-là, la cuisine du Louvre est souvent occupée par des résistants.
L’établissement est bombardé en 1944 et est reconstruit après la guerre.
Le Louvre jouit d’une place privilégiée au sein du village de Sault.